mardi 17 février 2015

Les 3 Alexandre DUMAS



Les trois générations DUMAS successives furent célèbres :

Génération 1 : Alexandre DUMAS, dit "Alexandre Dumas fils", écrivain, l'auteur de La Dame aux camélias.

Source : gallica.bnf.fr, Bibliothèque Nationale de France

Génération 2 : Alexandre DUMAS, dit "Alexandre Dumas père", célèbre auteur des Trois Mousquetaires.

Source : gallica.bnf.fr, Bibliothèque Nationale de France

Génération 3 : Thomas "Alexandre" DAVY de LA PAILLETERIE dit Alexandre DUMAS, premier général métis de l'armée française, fils légitimé du marquis Alexandre Antoine DAVY de LA PAILLETERIE et de Marie-Césette DUMAS, esclave noire de Saint-Domingue.



L'histoire de la famille DUMAS est déjà, par elle-même, un véritable roman, qui fut raconté par Alexandre Dumas père dans ses mémoires dont voici quelques extraits :

"Mon père, qui apparaît déjà deux fois dans le récit commencé, – d'abord à propos de mon acte de naissance, ensuite à propos de son contrat de mariage, – était le général républicain Thomas-Alexandre DUMAS-DAVY de LA PAILLETERIE.

Il était fils lui-même, comme il est constaté dans les actes cités par nous, du marquis Antoine-Alexandre DAVY de LA PAILLETERIE, colonel, et commissaire général d'artillerie, auquel appartenait par héritage la terre de la Pailleterie, érigée en marquisat par Louis XIV en 1707.

Les armes de la famille étaient d'azur à trois aigles d'or aux vols éployés, posés deux et un, avec un anneau d'argent placé en coeur ; embrassés par les griffes dextres et senestres des aigles du chef et reposant sur la tête de l'aigle de pointe.

A ses armes, mon père, en s'engageant comme simple soldat, ajouta une devise, ou plutôt, mon père, en renonçant à son titre, et, par conséquent, à ses armes, prit en leur lieu et place cette devise : Deus dedit, Deus dabit ; devise qui eût été ambitieuse si Dieu ne l'avait pas contresignée."

"Vers cette époque, mon grand-père épousa en secondes noces Marie-Françoise RETOU, sa femme de charge ; il avait alors soixante et quatorze ans.
Ce mariage amena un refroidissement entre le fils et le père.
Il résulta de ce refroidissement que le père serra plus que jamais les cordons de sa bourse et que le fils s'aperçut, un matin, que la vie de Paris sans argent était une sotte vie.
Il alla donc trouver le marquis et lui annonça qu'il venait de prendre une résolution.
- Laquelle ? demanda le marquis.
- Celle de m'engager.
- Comme quoi ?
- Comme soldat.
- Où cela ?
- Dans le premier régiment venu.
- A merveille ! répondit mon grand-père ; mais, comme je m'appelle le marquis de LA PAILLETERIE, que je suis colonel, commissaire général d'artillerie, je n'entends pas que vous traîniez mon nom dans les derniers rangs de l'armée.
- Alors, vous vous opposez à mon engagement ?
- Non ; mais vous vous engagerez sous un nom de guerre.
- C'est trop juste, répondit mon père ; je m'engagerai sous le nom de DUMAS.
- Soit.

Et le marquis, qui n'avait jamais, d'ailleurs, été un père très tendre, tourna le dos à son fils, le laissant libre de faire ce qu'il voudrait.

Mon père s'engagea donc, ainsi que la chose avait été convenue, sous le nom d'Alexandre DUMAS. "

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