Pierre L'HERMITE, 1096
Si un nom avait le droit de figurer un des premiers dans les salles des croisades, c'était évidemment celui-ci. Pierre l'Ermite était un gentilhomme picard, qui avait quitté les armes pour l'habit monastique et qui avait fait le pélerinage de la terre sainte en 1093. A son retour en Occident, il peignit si pathétiquement au pape les maux des chrétiens de la Palestine et les profanations des saints lieux, qu'il fut chargé, par Urbain II, de prêcher la croisade. Il parcourut la France pieds nus, une corde à la ceinture et un crucifix à la main, et il se mit à la tête de la première expédition, sans argent et sans vivres. Son armée, décimée par les fatigues du voyage fut détruite par les Sarrazins dans l'Asie Mineure. Il revint alors à Constantinople où il rejoignit les croisés conduits par Godefroy de Bouillon. Il assista au siège d'Antioche, et après la prise de Jérusalem, il repassa les mers et fonda, dans le diocèse de Liége, le couvent de Neu-Moutier, où il mourut en 1115. L'absence de tout document authentique sur la famille à laquelle il appartenait avait empêché tout d'abord de placer son nom et ses armes dans la galerie des croisades du musée de Versailles.
Pour réparer cette omission, elle furent inscrites par la suite dans l'embrasure de la première fenêtre de la plus grande salle, et on lui a donné pour blason l'écu qu'on lui attribue généralement, et que figure et décrit Palliot dans sa Vraie et parfaite science des armoiries, pages 96 et 97 :
"de sinople, au dizain de chapelet d'or, posé en chevron, surmonté d'une croix d'or, terminé par deux houppes et accompagné de trois quintefeuilles d'argent."
Albert L'HERMITE, 1206
Patriarche de Jérusalem. Petit-fils de Pierre L'Hermite.
Médaille ou pièce d'argent, tirée du cabinet du roi Philippe II. En cette médaille se voient, d'un côté, les armoiries mitrées et traversées des bastions pastoraux d'évêque et de patriarche. Ses armes sont celles de l'Hermite :
"de sinople ou dixain ou patenôtre d'or enfilé et houppé de même, et mis en chevrons, accompagné de trois quintefeuilles d'argent, posées, deux en chef et une en pointe. Au chef de Jérusalem".
Avec l'inscription : Albertus: Patri: Hieroso: c'est-à-dire: Albert, patriarche de Jérusalem, daté de l'an 1206
Famille L'HERMITE
"Parti : au 1er, de sinople au patrenôtre d'or, enfilé et houppé de même mis en chevron, accompagné de 3 quintefeuilles d'argent; au 2, d'argent à 3 chevrons de gueules (L'Hermite du Solier), au chef de Jérusalem brochant sur le tout (qui est d'argent à la croix potencée d'or, cantonnée de 4 croisettes de même)".
Sources :
Recherches sur Pierre l'Hermite et la Croisade, Léon Paulet, 1856
Pierre l'Hermite et les croisades, P. Vion, 1853
Godefroid de Bouillion Et Les Rois Latins de Jerusalem, 1859
Galeries historiques du château de Versailles, 1844
1 commentaire:
bonjour,
je souhaiterais juste savoir qui a fourni à ce Pierre l'Ermite les armoiries que vous présentez et, aussi, quand on les a créé.
merci de votre attention,
PLC
Enregistrer un commentaire